La coopérative d’habitants offre une troisième voix entre la propriété et la location. Comme dans toute coopérative, les membres ont une double qualité.

Propriété collective

D’une part, en tant qu’associé-e-s, les coopérateurs et coopératrices sont impliqué·e·s directement dans la gestion de la structure dont ils/elles détiennent des parts sociales.
Financement
En effet, la coopérative est issue d’un travail collectif. Ce travail prend en compte, dans la mesure du possible, les besoins de chacun·e. Les coopérateurs et coopératrices présent-e-s à l’origine du projet définissent ensemble les caractéristiques des espaces communs et de leurs logements. Ils et elles établissent aussi le fonctionnement interne en écrivant les statuts de la coopérative.

D’autre part, les membres d’une coopérative d’habitant-e-s sont les bénéficiaires des services offerts par la coopérative. Ils/elles sont «locataires» des logements et paient chaque mois une redevance, dont une fraction peut leur permettre d’acquérir de nouvelles parts sociales.
Location
En tant que propriétaire, la coopérative finance, par l’emprunt, le projet de construction / réhabilitation des logements et des espaces communs. Elle perçoit les redevances mensuelles qui lui permettent de s’acquitter de ses charges. Elle assure une gestion durable de son bâti par une provision pour grosses réparations et gros entretien. De plus, une provision pour vacances et impayés de loyer sécurise le projet.

Sortir du marché spéculatif

La coopérative est une société sans but lucratif. Elle propose à ses coopérateurs et coopératrices des logements dont les loyers reflètent le coût réel d’exploitation de l’immeuble. L’implication des coopérateurs et des coopératrices, les efforts de mutualisation de moyens et d’espaces, et le souhait d’éviter les intermédiaires permettent d’offrir des loyers inférieurs aux prix du marché.
La propriété du bien immobilier est collective : le coopérateur ne paie pas au‐delà du coût du projet.
Les coopérateurs acquièrent des parts sociales à leur entrée dans la coopérative. Ces parts correspondent souvent à 20 % de la valeur du bien foncier & immobilier.
A leur départ, ils seront remboursés de ces parts sociales, indexées sur l’indice des loyers (IRL). Il en sera de même en cas de succession, les ayants droits pourront demander soit à intégrer le logement concerné, à se faire rembourser les parts sociales. Dans ce cas, les coopérateurs et les coopératrices se réservent le droit d’agrément.
Ainsi, ce ne sont pas les logements qui sont revendus mais bien des parts sociales dont la valeur est déconnectée de la valeur du bâti. Ce mécanisme garantit ainsi la sortie du système spéculatif d’un nombre croissant de logements.